Comment devenir IBCLC

Devenir IBCLC

Vous souhaitez devenir IBCLC

C’est décidé, vous voulez faire du soutien à l’allaitement votre métier.

  • Votre expérience personnelle d’allaitement vous a donné des ailes.
  • Vous avez même pu soutenir plusieurs mères de votre entourage qui ont été confrontées à certaines difficultés d’allaitement courantes.
  • Vous vous sentez désolée également que circule toujours autant de désinformation sur le sujet ou même que des méconnaissances soient à l’origine d’échecs d’allaitement.

Une question évidente se pose : pourrez-vous faire du soutien à l’allaitement votre métier ?

Le métier de consultant en lactation reste méconnu en France.

Les exigences pour accéder à la certification sont multiples et on peut aisément comprendre qu’il n’est pas évident de s’y retrouver dans les pré-requis.

Voici un exemple de messages que je reçois régulièrement à ce propos :

« Je serais intéressée pour devenir conseillère en lactation IBCLC. Seulement, je ne comprends pas vraiment comment y parvenir… j’ai regardé de nombreux sites, mais certains sont vraiment complexes… ».

Avant d’aller plus loin, il me semble important de préciser que le métier d’IBCLC revêt différentes facettes et ne se résume pas uniquement à ce que l’on en perçoit de prime abord : le soutien à l’allaitement. Même si les modalités d’exercice sont diverses vous serez amenée à effectuer une véritable prise en charge qui implique une dimension plus complète et nuancée que le soutien ou l’information.

Pour vous aider, cet article détaille quelques questions fréquentes et vous donne des pistes pour y voir plus clair.

Quelles sont les étapes pour devenir IBCLC ?

Vous souhaitez devenir IBCLC, à savoir spécialiste certifié en allaitement, IBCLC signifie International Board Certified Lactation Consultant.

Vous avez parcouru plusieurs sites ressources et des questions subsistent :

  •   Quelles sont les conditions à remplir ? 
  •   Vers qui pourriez-vous vous tourner pour obtenir des informations ?
  •   Quels organismes sérieux proposent une formation initiale complète et de qualité ? 
  •   Comment acquérir les heures d’expériences requises pour se présenter à l’examen ? 

Peut-être êtes-vous dans ce cas de figure ?

Plusieurs d’entre vous me sollicitent chaque semaine avec ces mêmes questions. Vous recherchez un professionnel expérimenté, pour vous guider et vous éclairer dans le processus de choix de votre parcours. C’est la raison pour laquelle certains d’entre nous ont mis en place des entretiens spécifiques pour vous apporter des réponses à la hauteur de vos attentes.

Comment trouver un professionnel pour déterminer votre orientation ?

Sur le chemin qui mène à l’obtention de la certification IBCLC, trouver un professionnel à même de vous guider peut s’avérer un atout en or. Mais alors, où trouver un IBCLC expérimenté qui acceptera de vous montrer les ficelles du métier et vous aidera à réaliser votre rêve ?

Pour vous guider, je vous encourage à considérer certains mots clés tels que mentor certifié CNEFOP[i]

Considérez le fait que les IBCLC sont des professionnels généralement très occupés. Dans un quotidien déjà bien riche, accepter un stagiaire n’est pas leur première préoccupation. C’est pourquoi, je vous invite à vous interroger sur vos intentions, sur votre projet. Certains professionnels sont là pour vous aider à déterminer votre projet personnel.

Vous souhaitez effectuer un stage auprès d’un IBCLC

Que ce soit pour nourrir votre réflexion ou commencer à appréhender une manière d’exercer ce métier, observer un IBCLC en situation est particulièrement formateur.

Notez que si nous devons nous appuyer sur un socle de connaissances et de bonnes pratiques, les modes d’exercice diffèrent bien évidemment que l’IBCLC travaille en milieu hospitalier ou bien exerce en libéral.

Par ailleurs, toutes les IBCLC ont une personnalité, une manière de faire et de vivre leur métier qui leur est propre.

Généralement, les candidats s’adressent à leurs maternités, or les mesures sanitaires de précaution ont considérablement réduit les opportunités.

A qui s’adressent ces stages éventuels ?

Les stages auprès d’un professionnel IBCLC s’adressent :

  • aux personnes en réflexion sur une reconversion professionnelle
  • aux étudiants désireux de devenir IBCLC ou ceux qui souhaitent acquérir le DIULHAM
  • aux professionnels déjà certifiés et dont l’expérience reste modeste
  • aux IBCLC qui cherchent à obtenir des CERP[ii]

Les points CERP (Continuing Education Recognition Point) sont des points de formation continue obligatoires pour qu’un IBCLC maintienne sa certification à jour.

L’IBLCE® (International Board of Lactation Consultant Examiners – Comité International de Certification des Consultant(e)s en Lactation) est l’organisme international indépendant qui délivre la certification d’IBCLC® (International Board Certified Lactation Consultant – Consultant(e) en Lactation certifié(e) par le Comité International).

Grâce à la Covid-19, l’IBLCE[iii] (l’organisme de certification des IBCLC) permet actuellement d’obtenir des heures de clinique de manière virtuelle. Cela signifie que le professionnel choisi n’a pas besoin d’être situé dans votre région. Ce peut être une opportunité pour vous.

Les IBCLC peuvent bénéficier d’une validation de CERP pour le temps passé à observer la pratique d’un(e) IBCLC recertifié(e). Un CERP L sera accordé pour 120 minutes d’observation.

Un CERP-L correspond à un point de formation continue portant sur la Lactation humaine et l’allaitement, la prise en charge des familles allaitantes.

Nota Bene : l’IBCLC dont la pratique est observée doit être à jour de sa certification et avoir recertifié son titre au moins une fois.

Réfléchir à une contribution gagnant-gagnant lors d’un stage

Quand un professionnel vous fait découvrir l’envers du décor de sa profession, il le fait généreusement et il est bon de se rappeler que cela lui demande un investissement en temps, en énergie et en argent aussi.

La valeur que vous retirez de cette expérience est inestimable.

Le temps qu’il vous consacre vous est alloué au détriment de tâches essentielles pour le développement de son activité, sa vie personnelle.

Vous demandez à un professionnel de vous ouvrir une partie de son savoir, vous faites appel à lui pour l’observer dans une pratique qu’il a sans doute mis des années à peaufiner. Interrogez-vous sur la manière de rendre cette relation équilibrée.

Par exemple, que pourriez-vous lui apporter qui pourrait l’aider dans son travail ?
 
  •   un coup de main pour accueillir et mettre les familles à l’aise ?
  •   une aide pratique pour offrir une boisson, laver la vaisselle ensuite
  •   une assistance pour peser le bébé
  •   un petit encas ou un verre d’eau quand vous voyez que l’IBCLC se donne à fond et s’oublie
  •   se porter volontaire pour ranger, passer l’aspirateur après la journée de rendez-vous
  •   lui accorder un temps pour souffler, silencieux
  •   préparer les questions à lui poser
  •   amener votre convention de stage imprimée (cela lui donne un surcroît de travail que de l’imprimer pour vous, de la signer, de la scanner et de vous l’envoyer)

Comment demander un stage ?

Les appels téléphoniques, les lettres et les courriels sont tous des moyens couramment utilisés pour demander un stage.

J’ai calculé que cela me demande jusqu’à 3h de travail supplémentaire par semaine de coordonner les demandes de stage, sans compter le temps consacré au débriefing ni le surcroît d’énergie déployé. Et je ne suis pas la seule, la plupart des IBCLC que j’ai interrogées et qui exercent en pratique privée estiment recevoir au moins une à deux demandes de ce type par mois et consacrent ainsi une grande partie de leur temps à répondre.

Voici une astuce que vous pourriez reprendre dans la formulation de votre demande :

« Chère/cher ,

Je recherche un stage [pour telle ou telle raison.]

Mes disponibilités sont les suivantes :

[proposer au moins 2 alternatives]

J’aimerais profiter de ce stage pour vous apporter :

Merci pour l’attention que vous porterez à ma demande. Je tâcherai de me montrer reconnaissante car je sais que vous allez beaucoup m’apporter »

Vous souhaitez devenir IBCLC par la Voie d’accès n° 3 ?

Par cette voie vous allez valider vos heures de pratique clinique en étant supervisé(e) par un mentor, on l’appelle donc « voie du mentorat », grâce à 500h de supervision.

Cela suppose de trouver un(e) IBCLC expérimenté, certifié et ayant rectifié son titre au moins une fois. C’est d’ailleurs ce qui constitue toute la richesse et l’intérêt de ce parcours : un(e) IBCLC qui vous accorde toute son attention et vous guide de son expertise au fur et à mesure de vos apprentissages.

Attention il ne s’agit pas d’observer un(e) IBCLC : c’est vous qui effectuez des consultations, animations en étant supervisé(e) par votre mentor.

Le mentorat, lui aussi, ne s’improvise pas et être mentor est aussi un titre qui peut être salué par une certification, cela peut être intéressant pour vous de contacter un mentor certifié CNEFOP (cf Muriel Mermilliod).

Cette voie est très sollicitante pour votre mentor et permet aux candidats n’ayant pas de parcours clinique en lien avec l’allaitement d’acquérir ce qui fait la spécificité et la pertinence de la certification IBCLC. Aussi, avant de s’entretenir avec un ou plusieurs professionnels susceptibles de devenir votre mentor, il convient de réfléchir au budget que vous pouvez allouer à votre parcours de formation.

Conclusion

Une approche raisonnable et raisonnée peut vous permettre non seulement d’améliorer vos connaissances, de comprendre les bases de l’accompagnement en allaitement in situ, mais également, pourquoi pas,  d’en faire votre profession.
 
Gardez à l’esprit qu’effectuer un un stage ou choisir la voie du mentorat peut être un tremplin pour décrocher un premier emploi. Peut-être pourriez-vous faire des remplacements quand votre mentor ou le professionnel vous ayant accueilli sera en vacances, par exemple ?

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